Les tombes historiques

Le cimetière compte deux tombes historiques situées dans son haut, à proximité de la statue de la Vierge. Elles sont protégées par des chaînes fixées sur des poteaux en bois. Ces tombes proviennent du cimetière antérieur, la Place des Halles actuelle. Après la décision du conseil municipal de déplacer le cimetière devenu trop petit en 1875, ces deux tombes furent transférées à leur emplacement actuel.

Tombes historiques de Saint Philbert de Bouaine

TOMBE DE GAUCHE
Ernest Louis Gaspard ALEXANDRE, Comte d’HANACHE

7 août 1787 – 6 juin 1832

Ernest Louis Gaspard ALEXANDRE est né le 7 août 1787 à Courdault, paroisse de Saint-Pierre-d’Amilly, dans la province de l’Aunis ayant pour chef-lieu La Rochelle. Ses parents sont Louis Marie Maximilien ALEXANDRE d’HANACHE et Marie Jeanne Henriette COCHON DUPUY.

Son père est natif de la colonie française de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti). Il y fit d’abord une carrière militaire avant de diriger une plantation aux profits immenses générés par le travail des esclaves. La révolte des esclaves  à la fin du 18ème siècle l’obligea à partir en France. Il y épousera une veuve, Marie Jeanne Henriette Cochon Dupuy, en 1780.

 

Ernest Louis Gaspard ALEXANDRE mena une carrière militaire, Capitaine au 5e régiment d’infanterie de la Garde Royale, Écuyer de main de Mme la Duchesse de Berry. Il épousa Joséphine Laure ROCH, la fille d’un agent de change, le 23 février 1829. Ils eurent un fils, Henri Charles Louis Georges, né le 18 septembre 1830 à Versailles.

Après avoir tenté d’instaurer une monarchie absolue, le roi Charles X est forcé à l’abdication. La révolution dite des « Trois Glorieuses » des 27, 28 et 29 juillet 1830 amena au pouvoir le roi Louis-Philippe de la maison d’Orléans. La Duchesse de Berry, belle-fille de Charles X, tenta un soulèvement dans l’Ouest pour mettre son fils Henri sur le trône. Ce fut la troisième et dernière Guerre de Vendée.
Ernest Louis Gaspard ALEXANDRE soutint cette cause. Le 6 juin 1832, il participa au combat du Chêne, village de Vieillevigne, au bord de l’Isoire,  à la limite de Saint-Philbert de Bouaine. Il y fut blessé lors du premier assaut de la troupe. La douleur l’empêcha de fuir. Une patrouille finit par le découvrir et l’achever. Son corps fut enterré dans le cimetière de Saint-Philbert de Bouaine. Le maire lui accorda une concession à perpétuité. A proximité du Chêne, une croix élevée par la Baronne de la Brousse en 1864  commémore cet événement.


 

La croix mémorielle du combat du Chêne rénovée par Bouaine Patrimoine
Gravure ancienne Saint Philbert de Bouaine
Le village du Chêne au milieu de XIXème siècle

Un autre combattant de la Duchesse de Berry, Auguste de Bosse de Bonrecueil, y fut blessé grièvement. Il réussit à gagner Rocheservière où il mourut le 17 juin 1832.

Acte de décès d'Ernest Louis Gaspard Alexandre Saint Philbert de Bouaine
Acte de décès d’Ernest Louis Gaspard Alexandre

 


TOMBE DE DROITE
Marie Henriette BARTON de MONTBAS, épouse BEUFVIER

vers 1777 – 27 août 1804

Marie Henriette Barton de Montbas naquit en Haute Vienne. Ses parents étaient Jean Thibaud Louis Barton de Montbas et Marie Thérèse de Servet. Elle épousa Charles Louis Modeste Beufvier quand celui-ci revint en France après la Révolution pendant laquelle il avait émigré.
Le couple fit un séjour chez leur cousin Charles Alexis Beufvier, à la Sècherie de Saint-Philbert de Bouaine. C’est là que la jeune épouse âgée seulement de vingt-sept ans trouva la mort. Elle fut enterrée dans le cimetière d’alors. Sa pierre tombale est gravée d’une longue épitaphe :

CI-GÎT
DAME MARIE MARGUERITE HENRIETTE
BARTON DE MONTBAS
D’UNE ILLUSTRE FAMILLE DU LIMOUSIN

DÉCÉDÉE LE 24 AOÛT 1804
A L’AGE DE 27 ANS
A LA SUITE D’UNE FAUSSE COUCHE MAL TRAITÉE
S’ÉTANT BLESSÉE EN SOIGNANT SON MARI IMPOTENT
M. CHARLES LOUIS MODESTE BEUFVIER

HABITANTS DE LA HAUTE-VIENNE QUI AVEZ
PARTAGÉ D’UNE MANIÈRE SI TOUCHANTE
SA VIVE DOULEUR, QUI HONOREZ D’UNE ESTIME
PARTICULIÈRE CETTE ADORABLE ET VERTUEUSE
COMPAGNE, VOTRE VŒU EST REMPLI PAR LE
MONUMENT DE BIENFAISANCE CONSACRÉ A SA
MÉMOIRE.

UNE AUMÔNE DE QUATRE BOISSEAUX DE FROMENT
A PERPÉTUITÉ SUR LA MAISON PRINCIPALE DE LA
SÉCHERIE ET SES DÉPENDANCES SERA FAITE LE JOUR DE
SON DÉCÈS ET RIEN NE POURRA JAMAIS ALTÉRER
PENDANT QUE SON TOMBEAU, DERNIÈRE DEMEURE
DE L’ÉPOUSE QUI FUT SI CHÈRE A SON CŒUR, SUBSISTERA.
SES SUCCESSEURS SERONT TENUS DE L’ENTRETIEN
DE CE MONUMENT.

 

Acte du décès de Marie Henriette Barton de Montbas intervenu le neuf fructidor de l’an XII de la République

Veuf, Charles Louis Modeste Beufvier se remaria avec Hélène de Raigecourt-Gournay, le 26 avril 1808. Il hérita de la Sécherie où il vint s’établir.

Bourg-et-chateau-de-la-secherie
Cadastre 1837 situant le bourg et le château de la Sécherie
La Sècherie au début du XXème siècle
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